Un article de "Cerveau & Psycho" n°38 parle d'une nouvelle approche de la dépression. Selon les auteurs,
Paul Andrew chercheur à l'université du Commonwealth en Virginie (USA) et Anderson Thomson psychiatre en Virginie (USA), la dépression ne doit pas être considéré comme un dysfonctionnement mais une adaptation mentale qui focalise les pensées pour faciliter la résolution des dilemmes complexes.
Les auteurs répondent par la question suivante : et si la dépression n'était pas une maladie mais un processus d'adaptation douloureux permettant à la pensée de devenir plus focalisée et analytique, afin de résoudre les difficultés à l'origine de la dépression ? Et ils prennent l'exemple de la fièvre, qui est inconfortable, sans être une maladie mais une réponse adaptée aux infections. la fièvre a une fonction utile, puisqu'elle orchestre les réactions immunitaires (la fièvre augmente la probabilité de survivre à une infection grave). La fièvre ne serait donc pas le signe d'un dysfonctionnement mais bien le contraire. Et si il en était de même pour la dépression ?
Les personnes déprimées pensent souvent à leur problèmes avec beaucoup d'intensité, et ont du mal à penser à autre chose. Elles "s'acharnent sur un problème complexe, le subdivisant en composante de plus petite taille, qu'ils traitent une à une" " ce style de pensée peut être très productif. chaque composante est moins difficile à traiter, si bien que le problème devient plus abordable" La dépression favorise les ruminations. Les personnes qui sont dans cet état d'esprit résolvent mieux les dilemmes sociaux complexes".
Pour les auteurs, "La dépression est la façon dont la nature nous avertit que nous avons un problème complexe que l'esprit humain à l'intention de résoudre. Les thérapies devraient essayer d'encourager les ruminations dépressives plutôt que d'essayer de les interrompre, et elle devraient essayer d'aider les gens à résoudre les dilemmes qui ont causé les épisodes dépressifs"
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