Les fondateurs de la PNL
Lu sur FaceBooK une brève histoire de la PNL par Ahmed et fondée sur les travaux de John Grinder et de Richard Bandler; j'apprécie tout particulièrement les citations de Gregory Bateson à props du travail de J. Grinder et R. Bandler. "La PNL est issue de la modélisation de la pratique de trois thérapeutes : Milton Erickson (Fondateur de l’hypnose ericksonnienne) ; Fritz Perls (Fondateur de la Gestalt therapy) ; Virginia Satir (Fondatrice de la thérapie familiale). Et aussi de beaucoup d’autres professionnels.Les deux associés se sont inscrits aussi dans la lignée de la sémantique générale de Korzybski et de l’approche non directive de Carl Rogers."
" Son étude a débuté dans les années 1970 aux États-Unis, dans le cadre de leurs études de psychologie à l’université de Santa Cruz (Californie) où John Grinder enseignait la linguistique.
Avant de s’intéresser à la formulation des pratiques de la PNL :
- John Grinder était linguiste disciple de Noam Chomsky ;
- Richard Bandler était informaticien et mathématicien avec une spécialisation en intelligence artificielle. Lorsqu’il rencontre Grinder, il valide une 4e année en psychologie au Kresge College de l’Université de Santa Cruz.
Depuis, le champ d’utilisation de la PNL s’est considérablement élargi :
- éducation : pour la modélisation de « stratégies d’apprentissage » ;
- sport : pour apprendre rapidement les trucs des « meilleurs » ou des compétiteurs ;
- techniques de vente ;
- techniques de communication et/ou rhétorique pouvant aller jusqu’à la manipulation ;
psychologie etc.
Les données suivantes proviennent de « Encyclopedia of Systemic Neuro-Linguistic Programming and NLP New Coding » de R.Dilts et J. DeLozier, de « The structure of magic – tome 1 » de R. Bandler et J. Grinder, et de « La Programmation Neuro-Linguistique en débat » sous la direction de M. Esser. À la différence de ce qui s’observe fréquemment en psychothérapie ou en pédagogie ou ailleurs, la PNL n’est née ni de l’expérience, ni des convictions d’un clinicien ou d’un expert plus ou moins satisfait de sa pratique ou de ses résultats. Elle résulte de recherches délibérées, qui furent projetées à partir d’un point de vue novateur par deux personnes (Bandler et Grinder) et quelques étudiants qui travaillaient avec eux. Cet ensemble va constituer l’équipe de chercheurs qui développeront la PNL. Ils sont inscrits au Kresge College de l’Université Santa Cruz (Californie). Gregory Bateson et John Grinder font partie du corps enseignant du Kresge College.
L’équipe originelle du Kresge College, était constituée de :
- John Grinder, un professeur de linguistique générative,
- Richard Bandler, un ancien étudiant en mathématiques et en informatique qui valide ses études en psychologie,
- David Gordon, un étudiant qui se spécialisera en modélisation et en épistémologie,
- Leslie Cameron, une étudiante qui se spécialisera sur les patterns des « métaprogrammes », et qui devient l’épouse de Bandler,
- Judith DeLozier, une étudiante qui deviendra anthropologue,
- Stephen Gilligan, un étudiant qui deviendra psychologue et psychothérapeute,
- Teresa Epstein, qui obtiendra un diplôme d’études environnemental,
- Robert Dilts, un étudiant qui obtiendra un diplôme en « behavioral Technology » et qui recevra un prix en 1977 pour ses recherches mettant en corrélation les mouvements oculaires et les fonctions cérébrales. Au-delà de sa formation universitaire, il a personnellement approfondi ses études avec Milton H. Erickson et Gregory Bateson.
Viendront assez rapidement se joindre à cette première équipe :
- Todd Epstein, musicien, compositeur, arrangeur qui accompagnera le développement de connaissances sur la créativité, l’apprentissage, les addictions, les évaluations dynamiques,
- Suzi Smith, diplômé en science par l’Institut Polytechnique de Virginie,
- Steve et Connirae Andreas, qui développeront une recherche importante et proposeront de nombreux modèles issus de leurs propres modélisations.
Le sigle PNL ou plutôt « NLP » pour Neuro-Linguistic Programming apparaîtra en 1980 dans un ouvrage commun de quatre de ces chercheurs : « Neuro-Linguistic Programming : volume 1 – The Study of the Structure of Subjective Experience ». Le tome 2 paraîtra en 2000 sous le titre « Encyclopedia of Systemic Neuro-Linguistic Programming and NLP New Coding ».
La proximité avec les travaux du « Collège invisible de Palo Alto » (comme l’appelle Yves Winkin dans son ouvrage « La nouvelle communication ») est indéniable. L’ensemble de l’équipe est proche de Gregory Bateson, de Milton H. Erickson et de Virginia Satir. Aujourd’hui, on peut dire que la PNL est dans la continuité du travail de recherche de l’École de Palo Alto (constituée souvent de façon invisible autour de Gregory Bateson, des travaux du Mental Research Institute, de l’Institut d’Esalen).
La réalité de ce lien est exprimée dans les préfaces de « The structure of magic – tome 1 » de Richard Bandler et John Grinder. Gregory Bateson écrit : « John Grinder et Richard Bandler ont réalisé ce que, mes collègues et moi-même, avons essayé pendant 15 ans. Grinder et Bandler ont traité les problèmes auxquels nous faisions face alors et le résultat se trouve dans ce livre. Ils ont des outils que nous n’avions pas, ou que nous ne savions pas utiliser. Dans ce premier volume, Grinder et Bandler ont réussi à rendre explicite la syntaxe expliquant comment les gens évitent le changement et aussi comment faire pour les accompagner à changer. » Dans le même ouvrage, Milton H. Erickson, écrit : « ». Toujours en préface de ce livre, Virginia Satir écrit : « C’est difficile pour moi d’écrire cette préface sans être excitée, stupéfiée et dans l’émotion. Ce que Richard Bandler et John Grinder ont réalisé relève d’une observation précisant comment les processus de changement évoluent dans le temps et produisent les patterns du processus « comment ». Ils semblent avoir trouvé une description des éléments prévisibles qui produisent le changement dans une relation entre deux personnes. En sachant comment cela fonctionne, il est possible d’utiliser cela consciemment et d’avoir des méthodes efficaces pour provoquer le changement. Maintenant, la connaissance du processus du changement a considérablement évolué ».
La réalité de ce lien est aussi exprimée dans « Encyclopedia of Systemic Neuro-Linguistic Programming and NLP New Coding ». R. Dilts et J. DeLozier, dans les pages 90 à 93 écrivent : « Gregory Bateson a apporté des contributions fondamentales au champ de la PNL. […] De plus, ce sont les travaux de Bateson sur la théorie de la communication qui ont fourni les bases théoriques et disciplinaires de la PNL ». Sont ensuite cités un certain nombre des apports de Bateson qui supportent les modèles ou concepts de la PNL. Sur les 1566 pages de cet ouvrage, Bateson est cité sur 148 pages. Aux pages 369 à 371 sont précisés les apports liés à Milton H. Erickson. Enfin, Virginia Satir est co-auteur avec R. Bandler et J. Grinder de l’ouvrage « Changing with Families » (1976). Paul Watzlawicz, un autre des importants chercheurs du Groupe de Palo Alto, dans la préface du livre « Du désir au plaisir de changer » de Françoise Kourilsky-Belliard (1995) écrit, aussi, sur les liens qu’il y a avec les modélisations de Grinder et Bandler.
Aujourd’hui, 35 ans après sa naissance, le développement de la PNL tend à se ralentir. Diverses tendances se démarquent de plus en plus. Dans le monde de la PNL francophone, l’influence de Robert Dilts semble prédominant. Dilts a à plusieurs reprises tenté d’insuffler une nouvelle dynamique à la PNL (notamment par ses meetings de formateurs en Californie) mais les sources de désaccord entre les ténors de la PNL semblent difficilement conciliables.
Différentes voies sont explorées pour étendre la PNL. Citons entre autre la DHE développée par Richard Bandler, la neuro-sémantique de Michaël Hall, la DBM de John McWhirter. Robert Dilts continue de son côté son travail de structuration de la PNL et propose de découper l’évolution de la PNL en trois générations. Selon lui « la première génération de la PNL était le modèle original de la PNL provenant de l’étude par Bandler et Grinder de thérapeutes efficaces. Les premières applications de la PNL se sont focalisées presque exclusivement sur l’individu. La plupart des outils et techniques de la PNL de la première génération étaient centrés sur la résolution de problèmes au niveau du comportement et des capacités. La deuxième génération de la PNL s’est intéressée à d’autres questions au-delà du contexte thérapeutique. Bien qu’encore centrée sur l’individu, cette génération a accentué la relation entre soi et les autres et s’est ouverte à des domaines d’application tels que la négociation, la vente, l’éducation et la santé. Les outils se sont enrichis afin de résoudre des problèmes d’un niveau supérieur, celui des croyances, des valeurs et des « méta-programmes ». Les techniques de la deuxième génération de la PNL ont intégré l’utilisation de nouvelles distinctions comme la ligne de temps, les sous-modalités, et les positions perceptuelles. » Avec le passage à la troisième génération de la PNL, Dilts propose une PNL qui s’intéresse à la notion de champ entre les individus, et à l’apport de grâce et de beauté dans le système, au-delà de l’individu, qui peut nourrir les autres et le monde au travers de son être même. Robert Dilts a été modélisé le 14 mars 2005 à Montréal, par Olivier CORCHIA, sur sa qualité d’être dans la relation. Cette modélisation a permis à son auteur de proposer quatre nouveaux présupposés à la PNL de troisième génération : - « Toute personne peut rejoindre le territoire ». - « L’identité d’une personne est belle et paradoxale ». - « Être en relation profonde, avec moi et avec la personne, permet de voir et de promouvoir la beauté de cette personne ». - « Le corps et le mental sont reliés à un champ plus large ». Au-delà du processus et du contenu, les rituels de changement offert par la PNL de 3e génération, s’intéressent aux contenants et aux champs présents dans l’expérience.
Il manque sûrement à la PNL une reconnaissance universitaire qu’elle n’a pas cherché. Beaucoup de livres, en langue française, sont des ouvrages écrits par des consultants ou des formateurs. Les autres sont souvent des traductions de séminaires réalisés par les chercheurs américains. Ces auteurs ont oublié d’apporter, dans leurs écrits, l’épistémologie nécessaire à l’esprit scientifique. Cependant Monique Esser, Universitaire belge (professeur à l’Université Catholique de Louvain et enseignante certifiée en PNL) a fait pour la PNL (« la PNL en perspective », éd. Labor), le même travail qu’Yves Winkin a fait pour ce qu’il a nommé le « Collège invisible de Palo Alto » en allant aux vraies sources. Cela ne permet pas d’éviter des parutions qui n’explorent que des écrits, en langue française, non scientifiques, des articles de journaux de vulgarisation, des annonces marketing d’organismes de formations a objet commercial. Souvent, aussi, l’enthousiasme pour la PNL des personnes ayant suivi des formations spécifiques à la PNL issues des travaux des chercheurs concernés, surprend. Enfin, le système de formations certifiantes très pratiqué par les Américains surprend toujours la tradition française. Rappelons que bien d’autres courants des sciences humaines, comme par exemple, l’analyse transactionnelle, pratique ce genre de certifications. Cependant, les « PNListes » sont moins organisés (et disciplinés) que les « analystes transactionnels », par exemple : NLPNL, association des certifiés en langue française a du mal à veiller sur la qualité des formations dispensées : en effet, bon nombre de formations en PNL sont assurées par des « formateurs » dont le bagage en PNL pourrait sembler parfois assez mince, mais aussi dont la formation de base en psychologie, psychosociologie et l’équilibre personnel serait quelquefois approximatif. Une des critiques de la PNL serait qu’elle puisse être proposée par des gens qui promettraient « monts et merveilles ».
Il est vrai que n’importe qui peut prétendre être un PNListe distingué en ayant lu un livre et promettre des choses étonnantes. NLPNL est bien un système associatif qui regroupe des personnes formées à la PNL. Elle regroupe particulièrement des « enseignants certifiés » qui doivent enseigner à partir de standards définis. Il semblerait que les standards de NLPNL soient les plus stricts d’Europe. NLPNL, n’étant pas un organisme d’État, peut être facilement critiqué par certains. Comme pour l’analyse transactionnelle, la gestalt ou d’autres courants des sciences humaines, il est difficile d’empêcher des personnes de se prétendre formées à la PNL. Pourtant, elles doivent pouvoir vous produire une attestation de formation qui s’appelle en PNL : une certification. Les certifications en PNL sont « praticien certifié en PNL » (practitioner pour les Américains), « maître-praticien certifié en PNL » (master-practitioner) et "enseignant certifié en PNL" (trainer).
Merci à l'auteur anomyme de ce texte
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