Programmation Neuro Linguistique et relation d’aide
"Christophe Peiffer, infirmier libéral à Nice, partage son temps entre son activité soignante et celle de consultant en relations humaines et communication. Il anime un blog intitulé le Blog des Rapports Humains. Membre du comité de rédaction d'Infirmiers.com, il partage aujourd'hui avec nous l'une de ses productions... d'ailleurs fort productive sur l'usage de la Programmation Neuro Linguistique (PNL) pour optimiser la relation d'aide." "J’ai été sollicité, sur mon blog, il y a quelques temps, par une étudiante en soins infirmiers dont le sujet du travail de fin d’étude portait sur la Programmation Neuro Linguistique (PNL) et la relation d’aide. Je partage aujourd’hui avec vous, chers lecteurs, les quelques questions qu’elle m’a proposées par écrit afin de contribuer à son travail et les réponses que j’ai pu lui fournir.
Personnellement, quels éléments vous semblent indispensables pour mettre en place une relation d’aide efficace en terme de communication? Il y a effectivement plusieurs éléments nécessaires pour qui souhaite établir une relation d’aide efficace et, de façon plus globale, pour qui souhaite communiquer avec tout un chacun.
Établir le rapport à l’autre. C’est-à-dire créer une relation de confiance, de reconnaissance réciproque et de sécurité. Le message implicite de cette démarche serait « Je suis là pour t’aider en toute bienveillance, respect et sécurité ». Ce rapport passe en priorité par la notion d’accueil inconditionnel que je décrirai plus bas.
Accepter le cadre de référence de son interlocuteur. En PNL, cela s’appelle « la carte du monde ». Nous avons chacun une carte du monde différente, construite depuis notre enfance en fonction de notre culture, éducation, environnement, expériences et inspirations diverses. Elle est donc aussi unique que nos empreintes digitales. Le fait de prendre conscience que notre modèle du monde (une autre façon de la nommer) ne corresponde pas à celui de notre interlocuteur est une première étape importante. La seconde étant d’accepter justement que ce qui fait partie de sa carte du monde correspond à sa réalité. L’idée pour commencer à établir le rapport est alors de s’intéresser à ce qui fait partie de son cadre de référence. Pour un patient, c’est donc dès son arrivée dans le service et lors de l’entretien d’accueil que cette action est mise en place. Cela va bien plus loin que le traditionnel« Vous avez un régime ? »
Se sentir responsable de la qualité de la communication. En tant que soignant, j’ai la responsabilité de me faire comprendre. Si le message que j’ai voulu donner n’est pas reçu (ou partiellement) alors je devrais m’y prendre autrement pour continuer à maintenir la relation. Ceci nous amène au point suivant.
Faire preuve de flexibilité. Se montrer souple dans la relation à l’autre est essentiel pour aller loin dans les échanges. C’est un peu l’histoire du roseau qui plie au vent mais ne rompt jamais. Dans la relation soignant/soigné, il s’agit alors de se montrer souple à l’intérieur d’un cadre de soin qui, lui, peut être plus ferme (respect des règles et normes de services par exemple).
Ecouter. S’il n’y avait qu’une seule chose à faire pour être efficace dans la communication ce serait bien ça. Écouter c’est non seulement entendre les mots que prononcent le patient, mais aussi (et surtout) la façon dont il les dit, l’émotion qu’il ressent, les signes qu’il montre au moment où il parle. Écouter, c’est donc être à 100% connecté à lui aussi bien au niveau cognitif, que somatique et relationnel.
Source : note publiée sur le site Infirmier.com
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