Un dilemme masculin : choisir entre l’amour et le ménage ?
Dans la série « les
corrélations à la con », j’ai un bel exemple à apporter avec les
résultats de l’étude intitulée « l’importance des rôles sociaux pour la
fréquence des rapports sexuels dans les mariages hétérosexuels »,
menée par des
chercheurs de l'Institut Juan Mars à Madrid et de l'Université de Washington, et publiée
dans « l'American Sociological Review ». Les conclusions : plus
un homme fait le ménage, moins il a de rapports sexuels ! Les hommes
doivent donc choisir entre faire l’amour ou le ménage et messieurs les thérapeutes ou "lovecoachs", ne soyez plus surpris par cette nouvelle demande d'aide. Selon la "sagesse populaire"
(une nominalisation non datée au carbonne 14) dit que les femmes seraient plus attirées par les hommes
qui les aident dans les travaux ménagers.
Les auteurs de l'étude sont arrivés à ces résultats à partir des données, recueillies entre 1992 et 1994, de « l'Enquête nationale auprès des familles et des ménages (NFSH) », menée auprès de 4500 couples mariés américains. Ils ont corrélé les données sur la participation des hommes aux tâches de la maison à celles sur la satisfaction sexuelle des partenaires.
Sabino Kornrich, qui a co-auteur de cette enquête mavec Julie Brines et Katrina Leupp, explique que les tâches de la maison sont définies traditionnellement par des rôles sexuels, et que le respect de ces rôles sont importants dans la création du désir sexuel et l’accomplissement de l’acte. Elle explique également que les hommes se trouvent dans une situation qu'elle appelle « complexe ». Si les hommes participent aux tâches ménagères (vaisselle, ménage, lessive), ils auront des rapports sexuels moins fréquents que si ils bichonnent la voiture. Et si les hommes refusent de participer aux tâches ménagères, leurs épouses ne sont pas contentes et refusent de faire l’amour. Les hommes se retrouvent donc dans une situation de double contrainte. Vous avez des solutions pour sortir du dilemme ?
Sources : « Egalitarianism, Housework, and Sexual Frequency in Marriage”; Sabino Kornrichn, Julie Brinesb, Katrina Leupp- American Sociological Review 78(1) 26–50 - Juan March Institute Center for Advanced Studies in the Social Sciences and University of Washington.
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