Entrepreneurs, mesurez votre stress,
Havard Business Review propose un article de Thomas Lechat et Olivier Torrès "Entrepreneur, enfin un outil pour mesurer votre stress" dans lequel les auteurs ont tenté d’établir la liste des évènements stressants, puis de les classer en fonction de leur intensité et de leur fréquence. Pour arriver à ce résultat l’Observatoire Amarok a interrogé tous les mois pendant plus d’un an une cohorte de 357 dirigeants de PME. Les résultats obtenus permettent d’établir un outil de mesure simple et valide : le stressomètre entrepreneurial. Utilisé de manière régulière, il permet au chef d’entreprise d’identifier et de prévenir les stresseurs les plus nocifs de son activité.
« La pérennité en péril » cette classe regroupe les 7 stresseurs les moins fréquents, lesquels se répartissent en deux sous-classes (la mauvaise nouvelle ; le début de la fin) et un stresseur isolé : le dépôt de bilan.
« L’enfer du devoir entrepreneurial» Cette classe regroupe les stresseurs les plus intenses (dépôt de bilan mis à part). Elle intègre en particulier le stresseur le plus communément vécu chez le dirigeant : la surcharge de travail. Celle-ci, quand elle est permanente, est néfaste à terme pour la santé. Cette classe compte également une sous-classe composé d’un trinôme (problèmes de trésorerie ; baisse d’activité ; mauvais résultat) que l’on peut résumer à une spirale infernale. Les trois stresseurs correspondants jouent vraisemblablement de manière cumulative.
« La résignation patronale intériorisée » Cette classe correspond aux quatre stresseurs les moins intenses, et qui partagent une probabilité d’occurrence moyenne. Notons que le stresseur de manque de reconnaissance sociale, pourtant largement évoqué dans les milieux patronaux, est celui ressenti comme le moins intense.
« Le poids des pressions managériales» Cette classe recense quinze stresseurs qui illustrent la diversité opérationnelle de la gestion d’une PME. Ces stresseurs sont regroupés en quatre sous classes représentant la pression des diverses parties prenantes de l’entreprise : la clientèle et les concurrents (Pression du marché), les salariés (Pression du personnel), les autorités (Pression de l’environnement), sans oublier les pressions de nature financière.
Un stresseur apparaît un peu orphelin dans cette imposante classe : les problèmes de santé du dirigeant. Pourtant la santé d’une PME est étroitement liée à celle de son dirigeant. Et plus la taille de l’entreprise est petite, plus ce lien est fort.
Mesurez votre stress professionnel
Pour mesurer votre stress, les auteurs proposent le stressomètre sur lequel pointer chaque mois les événements vécus, puis de faire la somme de leur intensité pour obtenir un score global de stress professionnel. Ce stressomètre est négativement corrélé à l’évolution de la santé mentale et positivement corrélé au degré de burnout. Afin de préserver votre équilibre psychologique, les auteurs proposent de vous efforcer d’éviter les stresseurs les plus intenses ou se s'organiser afin d’être mieux armé (soutien de l’entourage, assurances…) si vous deviez les affronter. La question de la résilience de l'entrepreuneur n'est pas abordée.
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